AU BOUT DE LUI MÊME, SENI TERMINE LE SCOTT TRAIL A LA 11E PLACE
45 kilomètres, 3100 mètres de dénivelé positif, plus de 75% du parcours à plus de 2000 mètres d’altitude. Voilà le programme du Scott Trail Val d’Allos ou le generacois Gilles Seni a encore brillé. Encore une fois, je ne vais que peu changer le récit du trailer gardois qui participe au challenge des trials de Provence... Et il en bavé... Attention récit de l’intérieur...
« Scott Trail Val d'Allos 51km (annoncé 46...) 3000 D+-, 11eme au scratch malgré un énorme coup de pompe, à la limite de l'abandon.... je ne sais toujours pas où j'ai retrouvé la motivation, l'envie et la gnaque d'aller au bout... les Girls Power au bout du fil et Christophe mon mentor en trail m'ont aidé à retrouver mes esprits. Jamais je n'avais été aussi proche d'un abandon: énorme coup de mou, de chaud, des nausées, un mental dans les chaussettes alors que j'étais 7eme et qu'on approchait les 30km. Devant le deuxième n'est pas loin. Oui mais voilà à ce moment de la course on est dans du très dur. On part pour la deuxième fois de la station pour rejoindre l'arrivée du télésiège au plus haut à l'observatoire. On est en plein cagnard sur une piste rouge. Je n'avance plus, je dois m'arrêter plusieurs fois. Qu'est ce qu'il se passe ? J'ai cramé toutes mes réserves sur le début de course, je suis sec complet... J'ai appelé un pote d'entraînement et mes Girls Power pour les entendre et leur dire que j'étais proche d'un abandon certains.
Je ne voulais pas prendre de risques, mais je voulais quand même aller sur ce sommet. De toute façon ça me paraissait impossible de descendre par où j'étais monté. Trop peu lucide à ce moment là. J'étais comme les autres, secs.
Chaleurs et hypo en séries malgré une bonne hydratation et de bonnes douches dans les rivières. Probablement parti trop vite, car dans le col d'Allos j'étais très bien...
Au final pour gravir ces derniers 500 mètres j'ai dû me poser peut être 10fois pour 30' au total. Arrivé en haut je discute avec les bénévoles du ravitaillement pour abandonner. Ma femme est au courant...
Mais voilà je me dis que la place je m'en tape... que l'OCC, objectif de l'année arrive à grands pas. Que si j'abandonne ici et n'enmagasine pas d'expérience, autant ne pas aller à Chamonix...
Je réfléchi 5' encore et j'essaie de repartir, car de toutes façon je ne me vois pas rester à cette altitude dans cet état.
En descendant j'essaie enfin de prendre du plaisir comme à l'entraînement. Je ne me prends plus la tête et ça commence à revenir. Mon organisme repart et accepte d'avancer.
A ce moment là il paraît que je suis 17-18eme. Je m'en fout à vrai dire. Je poursuit en me disant qu'aujourd'hui ma victoire serait de tenir encore un peu, et qui sait pourquoi pas voir cette arche d'arrivée pour la quatrième fois sur le challenge, synonyme de FINISHER du challenge!
Voilà la motivation est toute trouvée. Je renvoie un message à Sophie et la tient régulièrement informé de mon avancée et surtout de mon bon état !
Je reprends des compagnons de route. Tous aussi surpris que moi, de me voir avec cette nouvelle forme! Ensemble on va avancer, c'est le plus important. On a tous morflés, certains pensent à abandonner...
Je partage du temps avec chacun. On s'encourage. On oublie la compétition.
Le ravitaillement suivant est très/trop loin. Dans chaques rivières et points d'eau je me rafraîchi. Je me trempe... je me baigne... les voyants repassent au vert petit à petit.
Ça y est j'entame une remontada impensable. Enfin on retrouve de l'ombre vers le 40eme kilomètres et ça devient vallonné,exactement ce que j'aime. J'avance à bon rythme toujours avec la même envie.
Plus de deux heures trente après avoir quitté le précédent ravitaillement, jarrive au dernier. Il est à 6km de l'arrivée. J'ai déjà 45km au compteur... je me pose, discute, déconne un peu... bref on me dit 12eme.
Désormais il n'y a que de la descente. Le rythme est bon. Ah tiens ça faisait longtemps, je me fais piquer sur la cuisse... un taon ou je ne sais quoi...
Ça sent l'écurie, je reprends quelques participants du trail court, un mot d'encouragement échangé et on avance encore et encore.
Je vois enfin la dernière passerelle au bout de laquelle mes Girls m'attendent et finissent avec moi, main dans la main, jusqu'à celle ligne d'arrivée, qu'aujourd'hui je n'aurai pas dû voir si je n'avais pas ce mental.
Quelle expérience... une vraie belle victoire aujourd'hui sur moi même. »
Juste impressionnant!!!
« Scott Trail Val d'Allos 51km (annoncé 46...) 3000 D+-, 11eme au scratch malgré un énorme coup de pompe, à la limite de l'abandon.... je ne sais toujours pas où j'ai retrouvé la motivation, l'envie et la gnaque d'aller au bout... les Girls Power au bout du fil et Christophe mon mentor en trail m'ont aidé à retrouver mes esprits. Jamais je n'avais été aussi proche d'un abandon: énorme coup de mou, de chaud, des nausées, un mental dans les chaussettes alors que j'étais 7eme et qu'on approchait les 30km. Devant le deuxième n'est pas loin. Oui mais voilà à ce moment de la course on est dans du très dur. On part pour la deuxième fois de la station pour rejoindre l'arrivée du télésiège au plus haut à l'observatoire. On est en plein cagnard sur une piste rouge. Je n'avance plus, je dois m'arrêter plusieurs fois. Qu'est ce qu'il se passe ? J'ai cramé toutes mes réserves sur le début de course, je suis sec complet... J'ai appelé un pote d'entraînement et mes Girls Power pour les entendre et leur dire que j'étais proche d'un abandon certains.
Je ne voulais pas prendre de risques, mais je voulais quand même aller sur ce sommet. De toute façon ça me paraissait impossible de descendre par où j'étais monté. Trop peu lucide à ce moment là. J'étais comme les autres, secs.
Chaleurs et hypo en séries malgré une bonne hydratation et de bonnes douches dans les rivières. Probablement parti trop vite, car dans le col d'Allos j'étais très bien...
Au final pour gravir ces derniers 500 mètres j'ai dû me poser peut être 10fois pour 30' au total. Arrivé en haut je discute avec les bénévoles du ravitaillement pour abandonner. Ma femme est au courant...
Mais voilà je me dis que la place je m'en tape... que l'OCC, objectif de l'année arrive à grands pas. Que si j'abandonne ici et n'enmagasine pas d'expérience, autant ne pas aller à Chamonix...
Je réfléchi 5' encore et j'essaie de repartir, car de toutes façon je ne me vois pas rester à cette altitude dans cet état.
En descendant j'essaie enfin de prendre du plaisir comme à l'entraînement. Je ne me prends plus la tête et ça commence à revenir. Mon organisme repart et accepte d'avancer.
A ce moment là il paraît que je suis 17-18eme. Je m'en fout à vrai dire. Je poursuit en me disant qu'aujourd'hui ma victoire serait de tenir encore un peu, et qui sait pourquoi pas voir cette arche d'arrivée pour la quatrième fois sur le challenge, synonyme de FINISHER du challenge!
Voilà la motivation est toute trouvée. Je renvoie un message à Sophie et la tient régulièrement informé de mon avancée et surtout de mon bon état !
Je reprends des compagnons de route. Tous aussi surpris que moi, de me voir avec cette nouvelle forme! Ensemble on va avancer, c'est le plus important. On a tous morflés, certains pensent à abandonner...
Je partage du temps avec chacun. On s'encourage. On oublie la compétition.
Le ravitaillement suivant est très/trop loin. Dans chaques rivières et points d'eau je me rafraîchi. Je me trempe... je me baigne... les voyants repassent au vert petit à petit.
Ça y est j'entame une remontada impensable. Enfin on retrouve de l'ombre vers le 40eme kilomètres et ça devient vallonné,exactement ce que j'aime. J'avance à bon rythme toujours avec la même envie.
Plus de deux heures trente après avoir quitté le précédent ravitaillement, jarrive au dernier. Il est à 6km de l'arrivée. J'ai déjà 45km au compteur... je me pose, discute, déconne un peu... bref on me dit 12eme.
Désormais il n'y a que de la descente. Le rythme est bon. Ah tiens ça faisait longtemps, je me fais piquer sur la cuisse... un taon ou je ne sais quoi...
Ça sent l'écurie, je reprends quelques participants du trail court, un mot d'encouragement échangé et on avance encore et encore.
Je vois enfin la dernière passerelle au bout de laquelle mes Girls m'attendent et finissent avec moi, main dans la main, jusqu'à celle ligne d'arrivée, qu'aujourd'hui je n'aurai pas dû voir si je n'avais pas ce mental.
Quelle expérience... une vraie belle victoire aujourd'hui sur moi même. »
Juste impressionnant!!!
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