MON DAKAR 2020...PAR ADRIEN METGE

Le natif de Sauve Adrien Metge a terminé 12e du Dakar2020, le premier en Arabie Saoudite, et premier français au guidon de sa Sherco nîmoise. Une belle histoire gardoise qui n'aurait pas du avoir lieu. 15 jours avant le départ, le sauvain n'était pas inscrit. Il a remplacé au pied lever son frère Michael qui s'est blessé. Et la belle histoire a commencé. Adrien nous a consacré quelques minutes de son temps.
JS30: Premier français à moto sur ce Dakar2020, ça représente quoi pour toi?
AM: Content, super content d’être le premier français sur une moto de marque française fabriquée dans le Gard. Super content de faire briller les couleurs françaises.
JS30: Tu es arrivé au dernier moment sur ce Dakar pour remplacer ton frère qui s'est blessé lors de tests préparatifs, est ce que tu n'as pas manqué de rythme dû à cette arrivée tardive pour envisager un Top10? 
AM: Si clairement. Cette année, ce fut pareil a la Panafrica 2 ou 3 mois avant j’ai remplacé un pilote qui s’était blessé au dernier moment, ça c’était bien passé à cette course. Avant d’avoir un petit problème dû à l’essence marocaine, j’étais en tête de la course. Mais bon malgré ça je suis arrivé au Dakar, c’est sur avec un manque de courses dans l’année, un peu de manque de rythme parce que sur les autres courses avec les autres pilotes se bagarrent. Les autres pilotes arrivent avec le rythme des courses d’avant. C’était un peu plus difficile puis en plus il y a de nouveaux règlements. Cette année avec le roadbook en couleur donné la veille ou des fois le matin avant la spéciale. Je n'avais jamais vu ces codes couleur là, c’est un peu difficile à comprendre. Nous, on met des couleurs sur le roadbook, c’est ce qui fait qu’on arrive plus facilement à le comprendre et on a l’habitude de nos couleurs. Là ils étaient en couleur fait par l’organisation directement donc c’était un peu différent de ce que j’ai l’habitude de voir. Y avait quelques petits trucs différents que les autres pilotes ont déjà vu sur les courses d’avant, moi je n’ai pas participé c’est sûr que c’était plus délicat.
JS30: Justement Michael avait fait tous les tests de la moto, quels ont été ses conseils?
AM: En tant que frère, ces conseils c’est de faire attention car on sait que le rallye raid y’a quand même des dangers. De me faire plaisir, de faire attention, d'être bien concentré sur ma navigation, être régulier. Voilà c’est un peu ses conseils mais bon c’est sûr qu’en tant que frère il me dit pas d’attaquer comme un fou il sait aussi que ça peut être dangereux et d’un côté c’est quand même aussi important parce que le Dakar c’est très long et pour arriver à la fin sans avoir de problème mécanique ou autre ou casse moto ou chute ou casse du pilote il faut aussi être régulier et pas rouler tout le temps à 100%.
JS30: Ce premier Dakar en Arabie Saoudite, tu en as pensé quoi? 
AM: Il n’y a pas l’engouement du public d’Amérique du Sud où il y avait une ambiance de malade. Par contre c’est vraiment un grand pays où le désert est énorme. On retrouve un peu, enfin moi je peux pas dire que je retrouve car j’ai jamais fait le Dakar en Afrique, mais de ce qu’on entend parler, c’est un peu plus le côté aventure parce que dans les spéciales on voit personne. Alors qu’en Amérique du Sud au moindre problème mécanique, y avait du monde qui arrivait de tous les côtés pour nous aider. Là c’est pas le cas. Il y a de très beaux endroits pour pratiquer le rallye raid.
J'ai fait une première belle semaine car je me suis fait plaisir avec du pilotage, des techniques de pilotage. Et une deuxième semaine un peu moins jolie parce que c’est ce que les organisateurs ont voulu aller dans un endroit où il y a des grandes dunes de sables mais pour aller là-bas il fallait traverser des grands plateaux désertique où y avait pas grand chose. En fait c’était tout droit en hors-piste à bloc avec pas vraiment de techniques de pilotage, avec beaucoup d’ondulations, on voit pas derrière et c’était celui qui restait à fond sans voir derrière qui gagnait un peu de temps à chaque fois au lieu de freiner. Donc c’était rien de très technique et pas forcément joli cette deuxième semaine. Mais bon je pense qu’ils ont attendu les pilotes à ce sujet là et que l’an prochain ce sera différent parce qu’il y a certainement énormément de choses à faire dans ce pays tellement il est grand. Surtout les déserts y’a énormément de possibilités pour tracer des spéciales.
JS30: Ce Dakar a été endeuillé par par le décès du motard Paulo Goncalves. Qu'est ce que tu as a nous dire sur ce pilote que tu connaissais et est ce que cela à changé ta façon de piloter?
AM: Malheureusement on a perdu un des notres. C’était un ami de la moto, moi j’aimais bien discuter avec lui parce que j’ai vécu deux ans au Brésil et que je parle portugais. Et puis c’était un super gars. Dès que j’avais l’occasion je parlais avec lui. C’était un pilote qui avait énormément d’expérience, qui avait fait plus de 10 Dakars. Super sympa, toujours à l’écoute, à donner des conseils si besoin, vraiment un super gars. Ça a vraiment jeté un froid sur le rallye, ça a été dur de faire abstraction de ça pour continuer le rallye. Ça change pas forcément la façon de piloter. Après quand c’est arrivé j’étais encore dans la spéciale, et après son accident il y avait un ravitaillement essence ou on reste un quart d’heure et là je l’ai appris. Sur le coup, la fin de la spéciale ça a été assez difficile de rouler car je pensais qu’à ça. C’est tellement triste que je n’arrivais pas à penser à autre chose. Et donc en roulant dans la spéciale, en passant à ça, c’est pas bon parce qu’on est pas concentré sur ce qu’on fait. Ça va très vite, on a des vitesses très élevé avec beaucoup d’obstacles. On est pas sur l’asphalte donc faut être tout le temps super concentré et après avoir appris une triste nouvelle c’est dur de l'être. Pour moi ils ont bien fait d’annuler la spéciale du lendemain pour lui rendre hommage. C’était tellement difficile de faire abstraction de ça. Le lendemain j’avais pas spécialement envie de rouler. C’était bien de prendre une journée pour oublier, même si on oublie pas. Pour essayer déjà d’avaler un peu plus la pilule.
JS30: Et maintenant quel est ton programme? 
AM: Mon programme, je sais pas encore. Je mettrais des nouvelles sur les réseaux sociaux dans quelques temps.


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