LES GRANDS MOMENTS DU SPORT GARDOIS... NÎMES/MHSC 96 OU LE TRIOMPHE DE PIERRE BARLAGUET

On est le 14 avril 1996...le stade des costières est plein comme rarement depuis le début de cette saison. Le Nimes Olympique se traîne en bas du championnat de National 1 (l’équivalent de la 3e division) où il est loin d’avoir assure son maintien. Mais la coupe de France offre une bouffée d’oxygène au peuple nîmois et gardois. Après des exploits face à Saint Étienne en 1/8e de finale et Strasbourg en 1/4 au tour suivant c’est le rival montpelliérain qui se présente dans la capitale gardois. Un rival qui lui va bien et qui est en course pour un accessit européen en division 1. Sur de sa force, le président Loulou Nicollin a allumé les premières mèches en déclarant que si ses joueurs ne gagnaient pas face à Nîmes, ils rentreraient à cheval dans l’Hérault. On est donc le dimanche 14 avril 1996 en fin d 'après midi, plus de 20000 supporters (21366 pour être exact) se sont massés dans les gradins des Costières. Hervé Sallafranque, qui a couvert le match pour France Bleu Gard Lozere, pense se rappeler avoir couvert deux matchs ce jour la. Dans ses souvenirs, il était à Kaufmann en début d'après midi pour un Rugby Club Nimois/USAP comptant pour le Top16 (1ere division de rugby) et a vite filé a quelques mètres du temple du rugby nîmois pour ce derby qui il ne le sait pas encore mais 24 ans après va être selon ses mots "un truc de fou, un truc de malade". Le match a peine débuté qe Abder Ramdane va emmener Serge Blanc dans un mano à mano dont il va sortir vainqueur pour se retrouver face a l'international Bruno Martini qu'il va tromper. Les costières explosent, on joue alors la 10e minute. Et Nîmes, à la surprise générale mène 1/0. La suite c'est Hervé Sallafranque qui nous la raconte "C'est pas un bon match, c'est un match à l'arrache... Y a de la qualité dans le groupe nîmois, Nicolas Marx, Ludovic Gros, ce sont d bons footballeurs. C'est surtout une génération de mecs incroyables, les Vosalho ou Belbey. A cette époque, je les suis partout et aujourd'hui je suis resté potes avec beaucoup d'entre eux. Il y a dans cette équipe de la folie, de l'insouciance et c'est pour ça qu'ils ont gagné. Mais ce match, on le joue 1000 fois, on le perd 999". Car les crocodiles vont tenir. Montpellier domine stérilement, en étant brouillon. Philippe Sence a la chance des grands gardiens ce jour la. Arrivent les 5 dernières minutes (que vous pouvez revoir sur Dailymotion) qui sont juste un régal. Et au coup de sifflet final sur le score de 1/0, le stade exulte, Loulou et Michel Mezy enlacent Pierre Barlaguet, l’entraîneur nîmois, véritable chef d'orchestre de ce succès. Pour Hervé Sallafranque, Barlaguet c'est un mec extra, peu bavard mais d'une intelligence supérieure. Barlaguet c'est surtout les 3 finales de coupe de France du Nîmes Olympique, les 2 premières en tant que joueur, la 3e en tant qu’entraîneur.
Franck Touron, titulaire sur l'aile gauche de la défense se souvient et ne peut pas ne pas penser a celui qui est l'artisan de cette qualification et de ce parcours " On avait un sentiment de force, de puissance, de confiance et d unité. Notre position d'outsider et les déclarations de notre regretté Mr Nicollin, nous ont donné un supplément de motivation sans une pression démesurée par rapport au double enjeu que représentait ce match. Une place en finale de coupe de France et un derby à haute intensité. Derrière toutes ces certitudes, il y a un homme, un entraîneur Mr Pierre Barlaguet qui nous a transmis tout son savoir faire, toute sa sérénité. Cette épopée est sa réussite, il a su à chaque étape de la préparation de ce match, nous sublimer sans nous tétaniser, nous apporter la bonne tactique à  adopter contre le MHSC".
Le mot de la fin est pour Ludovic Gros, en photo maillot adverse sur les épaules, rentré en jeu à la 83e pour mettre le pied sur la ballon "Évidemment l ambiance était juste énorme et fantastique. La presse avait bien fait monté la pression avant ce match et le regretté Loulou Nicollin aussi avec sa fameuse déclaration comme quoi "si ils perdaient, ses joueurs rentreraient à pied entourés de ses chevaux", d'ou les chants des supporters après le match " Nicollin à cheval".
Le match, en lui-même, était plutôt équilibré de mémoire. Quand Abder marque, le stade était en feu. Puis jusqu'au bout le suspense jusqu'à la libération et la qualification pour la finale.
Un truc de fou, énorme et inimaginable. En tant que footballeur, on a eu la chance de vivre cette épopée, c est pas donné à tout le monde.En 2006, on a fêté les 10 ans au costières, c’était top de revoir tout le monde."











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