STÉPHAN DE CRYO'EXPERT, QUE FAIS TU PENDANT LE CORONAVIRUS?
Le Coronavirus a stoppé net le monde du sport. Et le sport gardois n'a pas été épargné par cela. Plus de compétitions, plus d'entrainement d'équipe. J'ai décidé durant cette période d'aller à la rencontre des sportifs gardois, des coachs gardois, des présidents gardois et des clubs gardois pour savoir comment ils vivent ce moment inédit. Place cette semaine aux présidents et aux acteurs importants du sport gardois. Stéphan Chabrolier gère un complexe de cryothérapie à Nîmes ou l'on trouve bon nombre de sportifs gardois. Joueurs de l'USAM, du Rugby Club Nimois, vététistes de la Team Giant XC dont Lorenzo Serres, les triathlètes finishers d'Hawaï Nathaly Cedat et Hermann Simon, le coureur à pied Christopher Berraho, les combattants TaekwonDo Lylian Doulay ou MMA Samy Si Ahmed et le copilote de Yohan Rossel Benoit Fulcrand, entre autres sont des adeptes de ce lieu et de cette manière de récupération. Stéphane a joué le jeu de l'interview confinement.
JS30: Quel est ta situation actuelle par rapport au confinement? Ou es tu? Et dans quel état d’esprit?
SC: Nous avons du fermer notre centre de cryothérapie le 16 mars. L’activité professionnelle est au ralenti depuis, il faut juste gérer les affaires courantes. Depuis le début du confinement, je suis donc chez moi avec mes enfants et mon épouse qui est professeur des écoles. Le moral est plutôt bon. J’essaie de ne pas trop me projeter sur la suite car de toute façon nous ne maîtrisons rien. Mais j’espère quand même que nous pourrons rouvrir le 11 mai...
JS30: Que fais tu, comment occupes tu tes journées pendant une crise comme celle que l’on est en train de vivre?
SC: Par rapport aux enfants notamment, on a du mettre en place une forme de routine avec des horaires et des activités pour rythmer la journée. Même pendant les vacances, un peu de travail scolaire tous les jours. Comme beaucoup, j’en profite pour faire quelques travaux chez moi. On passe beaucoup de temps à préparer les repas aussi. Du sport, tous les jours. Plutôt que de regretter de ne pas pouvoir faire normalement ce que je faisais avant (cyclisme), j’essaie justement de faire ce que je faisais moins par manque de temps (gainage, assouplissement, yoga...). Et pour les soirées, c’est soit un film en famille, soit jeux!
Globalement, je vis les jours les uns après les autres en me donnant quelques petits objectifs pour chaque journée.
JS30: Tu gardes des contacts avec les sportifs gardois que tu as l’habitude de côtoyer. Et de quelle manière?
SC: Les réseaux sociaux sont vraiment le moyen privilégié. Le confinement révèle la créativité et le sens de l’humour de certains! Pour ce qui est de la dimension sportive, tous doivent s’adapter à ces nouvelles conditions. On ne peut pas vraiment parler d’entrainement. L’idée, c’est plutôt de se maintenir en forme. Beaucoup ont du faire le deuil de leurs objectifs. Certains le vivent mieux que d’autres. Et je pense aussi aux organisateurs d’évènements sportifs qui ont dû renoncer après de longs mois de préparation. C’est pas facile.
JS30: Quel bilan fais tu de ces 8 premiers mois par rapport à tous ces sportifs qui passent dans ton complexe?
SC: A la cryo, nous avons le plaisir de recevoir beaucoup de sportifs, professionnels ou amateurs, de divers sports, individuels ou collectifs. Chacun a ses objectifs et nous essayons de les aider à les atteindre notamment au niveau de la récupération. Ils sont de plus en plus nombreux à intégrer la cryo dans leur programme. Les bénéfices se mesurent parfois à court terme mais souvent à moyen terme: moins de fatigue, moins de blessures, un meilleur sommeil...
JS30: As tu une ou deux anecdotes à nous raconter sur un de ces sportifs lors d’une de leur visite?
SC: Des anecdotes, on a des dizaines!
Il y en a une assez savoureuse mais que je ne devrais pas raconter car j’ai pas été bon ce jour là! C’était à l’occasion du Tour de France 2019. Nous avions reçu plusieurs équipes cyclistes dont une qui était déjà venue à plusieurs reprises. La veille de la 16ème étape, plusieurs coureurs font une séance de cryothérapie. Tout se déroule parfaitement. Les coureurs étaient assez joyeux, ravis d’échapper à la canicule qu’on connaissait alors. Et moi très enthousiaste de partager ce moment avec mes idoles! L’un d’eux était particulièrement agité pendant la séance mais comme cela peut parfois arriver. Ce n’est que lorsqu’ils sont sortis que j’ai constaté qu’il avait fait la séance sans les
chaussons en plastique que nous fournissons systématiquement. Les pieds uniquement protégés par des chaussettes épaisses. Il avait enlevé les chaussons juste avant d’entrer dans la chambre, et cela avait échappé à ma vigilance. Cela n’était jamais arrivé auparavant ni depuis car nous sommes très stricts sur la sécurité. J’étais inquiet mais il m’a immédiatement rassuré, me disant que tout allait bien, qu’il avait juste eu assez froid aux pieds...
L’histoire s’est bien finie car le lendemain il faisait un top 5 finissant au sprint à un boyau du vainqueur. Malgré ça, j’avoue que je n’ai pas pu m’empêcher d’y repenser pendant plusieurs semaines.
JS30: Quel est ton message face à ce Covid19?
SC: Je pense d’abord à toutes celles et tous ceux qui sont au 1er rang dans la lutte contre ce virus. Pour ceux comme moi à qui il est simplement demandé de rester chez soi, je dis qu’il faut garder le moral et la forme!
JS30: Quel est ta situation actuelle par rapport au confinement? Ou es tu? Et dans quel état d’esprit?
SC: Nous avons du fermer notre centre de cryothérapie le 16 mars. L’activité professionnelle est au ralenti depuis, il faut juste gérer les affaires courantes. Depuis le début du confinement, je suis donc chez moi avec mes enfants et mon épouse qui est professeur des écoles. Le moral est plutôt bon. J’essaie de ne pas trop me projeter sur la suite car de toute façon nous ne maîtrisons rien. Mais j’espère quand même que nous pourrons rouvrir le 11 mai...
JS30: Que fais tu, comment occupes tu tes journées pendant une crise comme celle que l’on est en train de vivre?
SC: Par rapport aux enfants notamment, on a du mettre en place une forme de routine avec des horaires et des activités pour rythmer la journée. Même pendant les vacances, un peu de travail scolaire tous les jours. Comme beaucoup, j’en profite pour faire quelques travaux chez moi. On passe beaucoup de temps à préparer les repas aussi. Du sport, tous les jours. Plutôt que de regretter de ne pas pouvoir faire normalement ce que je faisais avant (cyclisme), j’essaie justement de faire ce que je faisais moins par manque de temps (gainage, assouplissement, yoga...). Et pour les soirées, c’est soit un film en famille, soit jeux!
Globalement, je vis les jours les uns après les autres en me donnant quelques petits objectifs pour chaque journée.
JS30: Tu gardes des contacts avec les sportifs gardois que tu as l’habitude de côtoyer. Et de quelle manière?
SC: Les réseaux sociaux sont vraiment le moyen privilégié. Le confinement révèle la créativité et le sens de l’humour de certains! Pour ce qui est de la dimension sportive, tous doivent s’adapter à ces nouvelles conditions. On ne peut pas vraiment parler d’entrainement. L’idée, c’est plutôt de se maintenir en forme. Beaucoup ont du faire le deuil de leurs objectifs. Certains le vivent mieux que d’autres. Et je pense aussi aux organisateurs d’évènements sportifs qui ont dû renoncer après de longs mois de préparation. C’est pas facile.
JS30: Quel bilan fais tu de ces 8 premiers mois par rapport à tous ces sportifs qui passent dans ton complexe?
SC: A la cryo, nous avons le plaisir de recevoir beaucoup de sportifs, professionnels ou amateurs, de divers sports, individuels ou collectifs. Chacun a ses objectifs et nous essayons de les aider à les atteindre notamment au niveau de la récupération. Ils sont de plus en plus nombreux à intégrer la cryo dans leur programme. Les bénéfices se mesurent parfois à court terme mais souvent à moyen terme: moins de fatigue, moins de blessures, un meilleur sommeil...
JS30: As tu une ou deux anecdotes à nous raconter sur un de ces sportifs lors d’une de leur visite?
SC: Des anecdotes, on a des dizaines!
Il y en a une assez savoureuse mais que je ne devrais pas raconter car j’ai pas été bon ce jour là! C’était à l’occasion du Tour de France 2019. Nous avions reçu plusieurs équipes cyclistes dont une qui était déjà venue à plusieurs reprises. La veille de la 16ème étape, plusieurs coureurs font une séance de cryothérapie. Tout se déroule parfaitement. Les coureurs étaient assez joyeux, ravis d’échapper à la canicule qu’on connaissait alors. Et moi très enthousiaste de partager ce moment avec mes idoles! L’un d’eux était particulièrement agité pendant la séance mais comme cela peut parfois arriver. Ce n’est que lorsqu’ils sont sortis que j’ai constaté qu’il avait fait la séance sans les
chaussons en plastique que nous fournissons systématiquement. Les pieds uniquement protégés par des chaussettes épaisses. Il avait enlevé les chaussons juste avant d’entrer dans la chambre, et cela avait échappé à ma vigilance. Cela n’était jamais arrivé auparavant ni depuis car nous sommes très stricts sur la sécurité. J’étais inquiet mais il m’a immédiatement rassuré, me disant que tout allait bien, qu’il avait juste eu assez froid aux pieds...
L’histoire s’est bien finie car le lendemain il faisait un top 5 finissant au sprint à un boyau du vainqueur. Malgré ça, j’avoue que je n’ai pas pu m’empêcher d’y repenser pendant plusieurs semaines.
JS30: Quel est ton message face à ce Covid19?
SC: Je pense d’abord à toutes celles et tous ceux qui sont au 1er rang dans la lutte contre ce virus. Pour ceux comme moi à qui il est simplement demandé de rester chez soi, je dis qu’il faut garder le moral et la forme!
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