SARREAUD ARRIVE A LA NUIT, DUMAS TARDIF LUI AUSSI
Des dunes, des cailloux, des hauts plateaux...c'était le décor de cette 5e étape qui menait les concurrents de ce Dakar 2021 de Riyadh à Al Qaisumah. Une vrai étape de Dakar avec beaucoup de navigation. il fallait être concentré et savoir des fois ne pas être le plus rapide pour ne pas perdre de temps. Mais avec 456 kilomètres de spéciale et 205 de liaison, il fallait être patient...quitte à rentrer à la nuit tombée. En terminant 24e des véhicules légers, Valentin Sarreaud et son pilote Jean Luc Pisson-Ceccaldi n'ont perdu qu'une minute 39 secondes sur Ekstrom qui les devance au général de la catégorie T3. Cette spéciale c'est Valentin qui l'a raconte le mieux " Comme annoncé la veille et confirmé par Stéphane Peterhansel à l’arrivée, c’était « une vraie étape de Dakar. Pas la plus sympa en pilotage mais très difficile nerveusement et en navigation. » Il ne croyait pas si bien dire. Nous n’avons même pas eu le temps de nous échauffer puisque c’est au km23 que la culture intensive de SSV, autos, motos, camions à débuter. A ce stade on ne parle même plus de jardinage. On débouche dans un petit canyon assez étroit, où j’avais énormément de notes rapprochées à déchiffrer très rapidement. Entre les autres concurrents qui sont déjà là depuis quelques minutes, les petits nouveaux et la poussière, on a loupé la fameuse sortie. Et là on tourne, on tourne, en cherchant désespérément l’issue de secours. On fini quand même par se tirer de ce mauvais pas et nous voilà à 20 SSV sur le plateau à vouloir retrouver la trace. Il y avait tellement de poussière que c’était tout simplement impossible de naviguer, il n’y avait plus aucuns repères. On apprend finalement que du professionnel au « poireau », la grande majorité s’est retrouvé dans la même galère, plus ou moins longtemps. Nous avons mis 1h05 pour parcourir les 7kms entre le PK23 et le PK30 … Avec 426km de spéciale restant, je me suis dit que ça allait être très long cette journée ! Gros point positif cependant, l’ambiance dans la voiture. Même si on savait que les minutes défilaient, nous sommes toujours rester soudés, à l’écoute, calme et la sérénité dans un habitacle est presque aussi importante que la vitesse pure. Heureusement pour la suite tout s’est bien passé. Nous avions vraiment un bon rythme, ce qui nous a permis de doubler pas mal de concurrents qui ont d’ailleurs été très corrects en nous facilitant la tâche pour dépasser. On a eu de la pluie en début de spéciale et un peu à la fin, où on terminait par 120km de dunes. Les derniers hectomètres ont été franchi à la lueur des phares, une première pour nous. L’ambiance était fascinante mais sur le moment c’est encore une difficulté pour naviguer et éviter la dernière bêtise, la visibilité est quasi nulle. Etant donné que les 270km de liaison n’était pas assez pénible, on recasse une courroie en prime. Dans notre malheur, cette liaison est la même que notre équipe d’assistance ce qui nous permet de mécaniquer avec toutes les pièces nécessaires. On en a profité pour monter le pare-brise, quel bonheur ! A 130km/h, de nuit et avec le vent froid, c’est une bénédiction. Personnellement je suis quand même déçu d’avoir fait cette erreur mais j’apprends et les conséquences ne sont pas rédhibitoires. L’objectif pour l’étape de demain c’est de faire 0 erreur, que ce soit de mon côté, comme celui de la mécanique ou du pilotage. Histoire d’être mentalement reboosté pour la journée de repos. Arrivée au bivouac, un rapide briefing avec nos mécaniciens et l’équipe en général, un brin de toilette, un bon repas et surtout un massage indispensable prodigué par Marion, notre osthéo. Impossible de ne pas bien dormir après ça !"
Pour Romain Dumas et son copilote Gilles de Turckheim, l'arrivée a été tardive après plus de 8 heures de spéciale. L'Alésien termine à la 44e place de la spéciale à un peu moins d'une heure de son partenaire chez Rebellion Alexandre Pesci et à plus de 3 heures de Giniel De Villiers, le vainqueur du jour. Cette spéciale plutôt bien négociée lui permet de remonter à la 50e place du classement général. Le pilote gardois était assez satisfait de sa journée " Arrivée un peu tardive au bivouac mais globalement l'étape du jour ne s'est pas trop mal passée, hormis un changement de cardan. Spéciale intéressante avec beaucoup de navigation et des dunes... Parfait pour l'apprentissage!"
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