SARREAUD SE REPLACE, DUMAS S'ECLATE...MAIS LES DEUX AVEC REGRETS

Le beau paysage du début de l'étape sur les bords de la mer rouge n'a pas effacé les regrets des deux gardois sur cette neuvième étape. Des regrets certes car le classement aurait pu être bien meilleur pour les deux. Mais que ce soit Valentin Sarreaud ou Romain Dumas, tous deux se sont éclatés sur cette spéciale de 465 kms autour de Néom. Grace a la 22e place de la catégorie véhicules légers, le Genolhacois et son pilote Jean Luc Pisson Ceccaldi se repositionnent à la 21e place du classement général de cette catégorie. Mais c'est surtout dans la catégorie T3 qu'ils font la bonne opération en revenant à 20 minutes du podium...les prochains jours promettent d'être intéressants. Valentin Sarreaud nous raconte cette spéciale " David Castera avait annoncé de bien ouvrir les yeux sur les 11 premiers kilomètres et quelle claque ! C’était sublime, fantastique. Cette piste typée rallye à quelques mètres de la mer rouge, quel merveilleux échauffement. On augmente le rythme kilomètre après kilomètre et une sorte d’osmose ce dégage dans la voiture: Jean Luc roule vite, propre, sans en rajouter et moi je me sens super bien, bien caler dans la navigation, en confiance. Même si on commence à déguster avec la poussière des concurrents moins rapides que l’on rattrape, on arrive à se faire plaisir et prendre notre mal en patience. On entame notre quota de boudins de rechange au km197, lorsqu’au refuel, je m’aperçois que nous sommes à plat. Si ça se trouve, cela fait 50km que l’on roule comme ça ! Lionel et Loïc ont eux déjà crevé deux fois et n’ont déjà plus de joker alors qu’il reste presque 300km à faire. Avant la fin de la neutralisation, on se prépare déjà tout le scénario pour perdre le moins de temps possible lors du changement de roue. Tactique efficace où on réalise clairement notre record ! C’est maintenant que l’on va moins rigoler car on arrive dans une parti archi défoncée, bourrée de cailloux-rasoir et il nous reste un seul bonus. On est à 30km/h mais il faut assurer. On s’arrête à côté de Meeke qui a cassé un moyeu mais nous n’en avons pas et devons reprendre notre route. Mystère du caoutchouc, on finira par crever de nouveau après seulement 20 nouveaux kilomètres, cette fois la fête est finie. Nous devons nous résigner à rouler comme des touristes en manque d’évasion, frustrant. On retrouve Lionel et Loic qui ont crevé pour la 3ème fois mais hormis une chambre à air, notre ultime rempart avant de devoir attendre l’assistance, nous ne pouvons rien pour eux. Et puis la délivrance: enfin le sable ! On reprend du rythme, on peut recommencer à être des vrais compétiteurs. On rentre dans la seconde neutralisation de 20km en même temps que notre coéquipier Bergounhe jusqu’au refuel. C’est à ce moment qu’on aperçoit notre fameux camion T5, l’assistance rapide, encore une fois nos sauveurs. Ils pointent en avance à la sortie du refuel, le classement n’a pas d’importance pour eux, et se gare 1km plus loin. Une fois le plein terminé, et le pointage en règle effectué, on se dirige avec notre coéquipier vers eux et là, on se serait cru en F1 ou en Nascar: les mécanos se jettent sur les deux Zephyr, récupèrent nos roues crevées, installent des roues neuves et nous repartons à bloc en moins de quelques minutes. Génial ! Cette fois on a l’esprit libre et on va se lâcher. Oui mais non. Sur les 100 derniers kilomètres, nous n’avons pas pu respirer autre chose que la poussière des autres, bloquer à 60km/h derrière un camion, impossible de doubler. Pour ne rien arranger, la nuit tombe et là, pour moi c’est la guerre des nerfs, je suis hyper tendu. Je n’ai plus de repères, je ne vois rien, on respire difficilement, les nerfs sont à vif, on est frustré, tout simplement. On arrivera au bout sans bobo mais avec beaucoup de regret tant le chrono aurait pu être meilleur. Mais il faut positiver. Le podium est revenu à 20min et on sera mieux placer pour demain. On a la niaque."

Du côté de Romain Dumas, la frustration venait de trois facteurs qu'il nous explique " 23ème chrono aujourd'hui à l'issue de la dixième étape. Le début de la spéciale était assez sympa, au bord de l'eau, mais ensuite on a mangé de la poussière pendant plus de 400 km. J'aurais voulu obtenir un meilleur classement pour Gilles, qui fête son anniversaire aujourd'hui. En revanche, je suis déçu pour l'équipage du DXX #351 : Alexandre Pesci et Stephan Kuhni ont dû abandonner après des tonneaux. Heureusement ils vont bien mais la voiture n'a pas pu repartir.". En finissant 23e de la spéciale, l'Alésien se rapproche de ceux qui le précèdent au classement. Il est actuellement 45e au classement général. 




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