"C'EST UN DAKAR BIEN PLUS QUE POSITIF, EN MOTO JE N'AI JAMAIS PROFITÉ COMME CA"
Apres sept Dakar a son actif à moto, le Sauvain Michael Metge a opéré ce qui ressemble à un virage à 180° mais au final pas tant que ça. Passer d'une deux roues a quatre en tant que copilote. Et pour sa première expérience, le gardois s'est retrouvé dans le baquet du Suisse, spécialiste de la piste, Jérôme De Sadeleer. Après huit étapes passées dans le top10, la Team Galag a connu une neuvième étape cauchemardesque qui a ruiné tous ses espoirs de finir dans les dix premiers. A Djeddah, ils terminent finalement 25e mais surtout finishers alors qu'ils avaient deux courses derrière eux. Michael nous raconte son Dakar
JS30: Salut Michael, Raconte-moi comment tu t'es retrouvé à faire ce Dakar en voiture ?Michael Metge: Salut Ju, les motards ont a la faculté à naviguer et à rouler en même temps. Je passais 80 % de mon temps à regarder la piste et 20 % le road book. Là, ça a été le contraire. Au moment de rechercher un copilote, beaucoup de pilotes se sont tournés vers des pilotes moto. Jérôme de Sadeleer m'a contacté. C'était son premier Dakar. Il a un ami saoudien avec qui il a parlé et il s'est lancé dans ce projet. On a fait la Baja espagnole, le Maroc et le Dakar.
JS30: Ça a été une belle expérience ?
MM: Ça roulait super bien oui, j'ai été surpris par Jérôme. Quand on a fait la Baja, il avait jamais mis ses roues sur un chemin de terre. J'ai pris beaucoup de plaisir à naviguer même si la navigation était compliquée. J'étais concentré sur ce que je faisais. Je pense que je suis bien tombé, l'entente est importante dans la voiture. J'ai fait sept Dakar à moto, le travail m'a permis d'être dans des teams officielles. Grâce à ça, j'ai beaucoup roulé, fais beaucoup de kilomètres à côté des courses et ces kilomètres, c'est de la navigation. Ça m'a énormément aidé. Le désert c'est beaucoup de feeling, ça donne envie d'y revenir en tant que pilote.
JS30: Vous avez perdu beaucoup de temps dans la 9e étape. Que s'est-il passé ?
MM: On est parti le couteau entre les dents. Ça se passait super bien, on était dans le coup. Mais au bout de 50 kms, on a pété la courroie. C'est un peu le soucis des Can-Am. Le fil de courroie s'est entouré sur l'arbre de boîte et ça a fait une grosse fuite dans la voiture. Le Can-Am patinait, il n'avançait plus. On avait pas le choix que de continuer comme ça. On réclamait de l'huile quand on croisait quelqu'un. On a décidé de contourner les dunes et on a perdu beaucoup de temps mais il était pas question d'abandonner.
JS30: Il est quand même super positif ce Dakar ?
MM: Bien plus que positif. En moto je n'ai jamais profité comme ça. J'avais la boule au ventre, je savais que c'était dangereux. Là je suis tombé sur un pilote avec qui j'ai pris beaucoup de plaisir. Avec le peu d'expérience qu'il avait en tant que pilote et moi que j'avais en tant que copilote on a été dans le coup.
JS30: Tu es prêt à repartir ?
MM: Je suis en train d'essayer de faire quelques courses de mon côté, j'aimerais essayer de piloter. J'aimerais faire les grosses courses dans la team pour apprendre et faire des kilomètres, avec Jérôme si c'est possible. Il a déjà prévu l'Andalousie, le Maroc et le Dakar l'année prochaine. Le rêve suprême, ce serait un buggy avec mon frère à côté de moi mais pour ça il faut des sponsors, et en ce moment c'est un peu compliqué.
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