MES JEUX OLYMPIQUES par LIONEL LEFEBVRE
Il est rentré très fatigué de Pékin, notamment par des derniers jours bien remplis ou il a enchaîné entrainement officiel, compétitions, restitution des bobsleigh dans les containers de voyage. Il a été tellement fatigué qu'il n'a pas participé à la cérémonie de clôture. Après un long voyage, il est enfin rentré dans le Gard ou parents et amis l'attendaient à Castillon du Gard. Le temps d'une balade avec son chien, il m'a consacré quelques minutes pour me raconter ses JO
JS30: Salut Lionel, comment est ce que tu vas après ces Jeux Olympiques?
Lionel Lefebvre: Salut Ju, écoute, on a dormi deux heures en deux jours. Le jet lag est la, la fatigue aussi mais ça va, ça fait du bien d'être revenu. Les émotions ont été fortes la bas. Je me rends pas compte de tout, la fatigue inhibe un peu tout ça. Quand je commencerai à réaliser, je serai encore plus fier. On a eu la tête dans le guidon toute la saison et tous les JO. J'ai soufflé un bon coup à la fin de la dernière manche quand j'ai pris conscience que je venais de faire quatre manches de Jeux Olympiques. Passée la frustration du résultat, je suis content et fier.
JS30: Raconte nous comment c'était Pékin?
LL: On était à coté de Pékin, un peu excentré. Ils se sont améliorés par rapport à Octobre quand on y est allé pour une manche de Coupe du Monde. Les logements étaient différents selon les nations. Nous on était avec les skieurs de l'équipe de France. Les chambres étaient assez petites mais on va pas se plaindre. Ils ont quand même pas eu le temps de tout faire. il n'y avait de télé dans les chambres donc c'était difficile de suivre les compétitions. Par contre, il y avait beaucoup de navettes pour aller sur les sites et au village olympique. L'ambiance de travail dans l'équipe était très bonne. Des le pay-training*, on s'est senti bien. La piste, elle, était plus fraiche qu'en Octobre. Il faisait -24 donc la glace était dure.
JS30: Niveau compet, en Bob à 4, ça ne s'est pas passé exactement comme vous l'auriez voulu?
LL: Nos performances ne reflètent pas notre niveau sportif et notre investissement. Dans le sport de haut niveau, on peut vite briller mais tout aussi vite se louper. Sur le Bob à 2, on a aps réussi le Top 6 que l'on espérait mais on a fait de belles manches. Sur les lignes de pilotage, sur les poussées, on était clairement dans le rythme. Sur le Bob à 4, on a travaillé des le début avec le quatuor de la compétition. Donc Romain Heinrich et Dorian Hauterville sortaient de la compet de Bob à 2 et moi sur le Bob à 2, je devais me préparer comme si j'allais participer. Comme on dit "Be ready for the competition"**. Les entrainements se sont bien passés, on s'est fait plaisir. On a eu de bons chronos de poussées. Par contre, nos sorties ont été moyennes. Ca n' a pas porté ses fruits.
JS30: Tu es prêt à remettre ça dans quatre ans à Milan?
LL: Pas sur, il faut pouvoir vivre et aujourd'hui dans ce sport, on ne vit pas. Pour l'instant, il n'y a rien de concret sur les prochaines années. Donc si ça ne bouge pas, ce sera difficile de continuer.
JS30: Tu te rends compte de ce que tu as vécu?
LL: Oui je m'en rends compte. Mes parents m'ont fait un comité d'accueil avec les voisins et les amis. Ils avaient mis des drapeaux partout sur la maison. Je me suis dit que j'avais fait quelque chose d'assez grand. Avec la fatigue, c'est un peu plus long à réaliser mais je suis assez fier d'avoir participé à cette belle aventure.
*Séances d'entrainement payantes **"Etre prêt pour la compétition"
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