ANTHONY BRIANÇON, L'ESPRIT NÎMOIS...

Si il avait foulé la mythique pelouse de Jean Bouin dans les années 80, on lui aurait surement fait une statue sur le parvis des arènes, non loin de celle de Nimeno et de...Renaud Ripart...car il est aujourd'hui dans cette période difficile, et je ne parle pas de ce qui se passe sur le terrain, que traverse le Nîmes Olympique, un des derniers garants de l'esprit nîmois. Depuis le départ de Ripart pour Troyes ou de Despres pour Rodez, avec son pote Gaétan Paquiez, il représente les valeurs nîmoises...avec un grand V. Celles qui font que alors que les derniers matchs des crocos se déroulent dans une indifférence quasi générale, une actu a fait frissonner tout le peuple nîmois. Les réseaux sociaux des supporters du NO se sont enflammés quand à la 74e minute du match contre Rodez et après 383 jours d'absence, son dernier match sous les couleurs nîmoises remontait a Nîmes/Saint Etienne en Ligue 1, le numéro 23 le plus célèbre de l'histoire du Nîmes Olympique a refoulé la pelouse des costières. 

      Crédit photo: Laurent Blanchard/La Provence

Mais qu'a donc fait cet Avignonnais de naissance, arrivé au club en 2012 en provenance de l'Olympique Lyonnais pour jouir de cette cote de popularité? Tout d'abord, c'est l'histoire d'un gars normal qui ferait presque tache dans le football moderne. Il a tout du gars des années 80 qui joue dans le football des années 2020...une proximité avec les supporters qu'il a toujours eu depuis son arrivée à Nîmes, le genre de mec que vous pouvez croiser à la féria de Caissargues à boire des coups avec des potes un lendemain de maintien de saison 2015/16. Cette fameuse saison qui aura marqué à jamais le peuple nîmois avec ces huit points infligés en début de saison. Alors que tout semble perdu, un homme qui comptera forcément énormément dans la carrière d'Antho, comme tout le monde l'appelle à Nîmes, Bernard Blaquart prend la tête de l'équipe. Et une de ces premières décisions est de faire reculer Briançon de son poste de milieu de terrain à celui de défenseur central. L'histoire est en marche... Il explose alors aux yeux du monde du football. La défense centrale qu'il forme avec Fethi Harek devient vite la base de ce nouveau Nîmes Olympique. Nîmes est alors 20e et traine toujours ces huit fameux points. En 18 journées, le club se sauve et entre dans l'histoire du football français. Ses joueurs, eux, entre dans celle du club. Deux ans plus tard, il accède même à la Ligue1 avec un capitaine nommé...Anthony Briançon. Le caractère sympathique de cette bande de nîmois (Bobichon, Valls, Paquiez, Depres et bien sur Ripart) menée par leur capi participe un peu plus à la légende. Toujours d'accord pour s'arrêter à la sortie du stade pour faire des photos avec les gamins présents ou discuter avec les supporters, son attitude détonne dans un monde ou les footballeurs s'enferment dans leurs grosses berlines aux vitres teintées. 

Crédit photo: Colin Delprat

Le club connaitra trois ans de Ligue 1 et lui ne quittera pas le club, alors que pourtant on l'annoncera tout proche de rejoindre l'Olympique de Marseille, ce qui aurait surement été un rêve pour lui le gamin de Noves, ou même le voisin détesté du Montpellier Hérault*. Au moment de la descente, il ne se dérobera pas, ne quittera pas le club, attaché à celui ci et la ville. Et quand tout est parti en vrille...lui a continué à être le même...présent pour les supporters, pour représenter ce club qu'il aime tant et qui est devenu SON club. Dernièrement, alors que le divorce est plus qu'entamé entre le président du club et ses supporters, on l'a vu participer à deux évènements ou l'actuelle direction n'a pas souhaité se joindre... Sollicité pour participer à l'exposition "Si Jean Bouin m'était conté", il a répondu présent à l'invitation de Jean Charles Roux, l'organisateur de l'expo et véritable mémoire des années Jean Bouin "Chaque fois que je l'ai sollicité, il a répondu présent. Je n'aime pas solliciter les joueurs directement par peur de les embêter alors j'ai demandé à Patrick Champ qui a un lien affectif avec les joueurs. Et Anthony est venu. Il fait parti de ces derniers joueurs a vraiment aimer le Nîmes Olympique". 

              Crédit photo: USAM Nimes Gard

Pour Patrick Champ, outre ses qualités de bon joueur de pétanque, c'est surtout un homme avec des qualités humaines indéniables "Je l'ai sollicité une dizaine de jour avant le match de la paix que nous avons organisé avec l'USAM Nîmes Gard du président Tébib, les pompiers du Gard et les supporters et anciens du NO pour qu'il me donne un maillot pour la tombola organisé pour le peuple ukrainien et il m' a de suite dit oui. Il m'a rappelé quelques jours après en me disant qu'il viendrait à ce match. C'est un gars qui est pret de nous, il fait un bon lien avec les anciens. C'est un super type. Des que tu l'appelles, comme Renaud quand il était à Nîmes, il te dit oui. La il revient et je suis content pour lui, il va rejouer mais j'ai peur qu'il parte. C'est une pierre angulaire du club, ce serait difficile, après avoir perdu Renaud, de perdre un des derniers garants de l'esprit nîmois. Il a du sang nîmois maintenant". En attendant, lui seul connait son avenir... Venu de l'autre côté du Rhône, il aura marqué l'histoire du club...a tel point qu'à la 74e minute du match face à Niort, Pablo Martinez, autre vauclusien de naissance, lui aussi marqué par le club, lui a rendu son brassard de capitaine... Tout un symbole!!!

                Crédit photo: Romain Collet Gaudin

*De source sure, je sais que Michel Mézy aurait bien aimé l'attirer de l'autre côté du Vidourle. 

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