LA DOLCE VITA DE L'ALÉSIENNE SONIA ROUSSEL
Tout a commencé par un message posté par Wolf Racing France sur Facebook le 8 mai. Celui ci disait "Mes amis je suis très très heureux, fier, et ému de vous annoncer la participation de Sonia Roussel au championnat italien de sport prototype CISP 2022. En effet Wolf Racing France a été sollicité hier par la fédération italienne pour permettre la participation de cette jeune femme pilote française, pleine de succès et de réussite".
Quatre jours plus tard, la pilote gardoise s'envolait pour la Sicile et plus précisément Pergusa pour la première manche du championnat italien. Pourquoi Sonia Roussel? Tout simplement parce qu'il n'y aucune pilote féminine dans ce championnat qui existe depuis cinq ou six ans (le championnat de France existe depuis un an) et qui compte entre 22 et 25 voitures. Le niveau de cette compétition, qui est une véritable religion dans la botte italienne, est très élevé mais totalement dépourvu de compétitrice. D'où l'idée d'inviter l'Alésienne Sonia Roussel, histoire de mettre un peu d'attrait dans cette course 100% masculine.
"Les italiens veulent donner une belle image à ce sport automobile et en plus il y a une super ambiance" précise Sonia Roussel. "J'ai fait deux courses lors de ce week-end. J'ai terminé 17e de la première mais j'ai beaucoup appris. Je me suis faite avoir au départ. En fait, le déroulement de la course est différent de la France. Le niveau est tellement élevé qu'il y a beaucoup d'arrêts derrière le safety-car. J'ai eu du mal à rester concentrée, à me remettre dans ma course après chaque arrêt. Mais les sensations étaient bonnes, le circuit magnifique et très rapide autour d'un lac. Sur la deuxième course ou je termine 13e, je me suis moins faite avoir et j'ai réalisé des chronos conformes à ceux de mes essais libres". En constant progrès, Sonia mesure aussi tout le travail qui lui reste à parcourir. Un véritable travail sur soi, avec un coach mental pour progresser dans la concentration et la gestion du stress, un travail sur la force de freinage et sur sa capacité de réaction. Pour la gardoise, le bilan de ce séjour sicilien est tout simplement extraordinaire, avec un accueil de folie et une sacrée expérience emmagasinée.
Aujourd'hui, elle ne sait pas si elle participera à la deuxième manche de ce championnat italien, qui aura lieu dans quinze jours, car avant cela, il lui faut trouver des partenaires qui lui permettraient de participer au reste de la saison. Mesurant les difficultés pour dans un premier temps boucler son budget pour le championnat français, elle veut croire en une issue favorable. En attendant cela, elle a signé un partenariat avec l'association "Vaincre la mucoviscidose" afin de soutenir l'association dans sa lutte contre cette maladie. "Je connais une personne atteinte de la mucoviscidose qui courait avec moi, qui fait des trails et ça fait longtemps que je voulais aider cette cause mais je ne savais pas comment faire. On a des projets en commun qui seront dévoilés prochainement et ils vont apparaitre sur ma voiture".
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