HUGO CHEVALIER, L'ULTRA CYCLISTE GARDOIS
Il est des sportifs qui sont des extraterrestres. Déjà parce que, ils font un sport qui n'est pas commun, ensuite parce que ils font des performances qui ne sont pas communes. Hugo Chevalier fait partie de ceux la.
Crédit photo: Sabver
Ce nîmois de naissance, devenu très vite alésien a passé son enfance à nager au Cercle Nautique des Cévennes. Treize ans a faire de la natation dans l'ancienne piscine d'Ales à plus de six kilomètres par jour. Puis arrive le baccalauréat et la un stop. Se réfugiant a fond dans ses études qui vont l'amener a travailler dans l'ingénierie, il en oublie le sport. Il se met à faire la fête avec beaucoup de plaisir mais a un moment il en a marre. Vivant sur Paris, il y a cinq ans, il se met au vélo, qu'il achète sur Alès d'ailleurs, un peu par hasard. C'est le moyen le plus facile pour faire les trois kilomètres qui séparent son domicile de son travail. Mais il se prend au jeu. Il se rapproche d'une communauté, Paris Chill Racing, qui fait du vélo en mode urbain. Le virus le prend alors. Il jette un regard sur les pratiques, achete un nouveau vélo, puis un autre, passe à 10 kilomètres puis rapidement à 100 pour arriver à 300 par semaine. C'est à ce moment-là qu'il traîne avec des mecs qui font de l'ultra. Au début il jette un regard curieux sur cette discipline qui lui semble totalement inhumaine.
L'ultra cyclisme a été importé en Europe par le Britannique Mike Hall. Discipline assez récente, elle est arrivée en France il y a 9 ans et attire la curiosité de plus en plus de personnes. Son nombre d'adeptes ne cesse d'augmenter. Alors Hugo se met à rouler. Il roule. Il roule, progresse, roule encore et ne cesse de progresser. Il rencontre de plus en plus de monde qui fait cette discipline et se rend vite compte que c'est à la portée de beaucoup de monde. En 2020, il se décide à se lancer dans sa première course ultra, la Born to Ride. 1200 km au départ de Rambouillet à côté de Paris pour une arrivée dans les Pyrénées avec un itinéraire libre, essentiellement sur route. Et la, il est scotché. C'est ça qu'il veut faire. Malheureusement le Covid calme un peu ses envies de découvertes. Jusqu'à cet été... Où il s'aligne sur deux courses. Tout d'abord la Desertus Bikus... Qui va lui faire traverser l'Espagne. 1200 km en 4 jours, mêlant route et gravel, au départ d'Anglet avec une arrivée à Nejar sur la Costa d'El Sol au sud de l'Espagne. Et tout dernièrement, la Three Peaks Bike Race qui a débuté a Vienne en Autriche pour arriver à Nice en traversant les Dolomites et les Alpes avec la spécificité que tous les checkpoints sont en haut de cols. 2300 kilomètres, 33000m de dénivelé positif et 9 jours de courses...
" Le but, c'est de finir sans être cassé en deux, sans mettre son corps au bout, sans se mettre en danger. Après et vraiment après, on regarde le classement car ce sont des courses où il y a un classement. On est équipé de trackers GPS et on doit passer par tous les checkpoints pour valider notre course. On est en autonomie totale, soit on bivouaque, soit on va à l'hôtel. Il est interdit d'avoir une assistance ou une voiture qui nous suit. On doit se débrouiller par nos propres moyens. Moi j'alterne le bivouac et l'hôtel car l'avantage de l'hôtel c'est qu'il y a une douche et que de temps en temps ça fait du bien (rires). Le but au niveau de l'équipement est de partir le plus léger possible. Il faut avoir de quoi boire, manger, s'habiller en conséquence du climat. Perso, je prends de quoi dormir, un duvet et un sursac, je prends de quoi boire et manger et une doudoune et une veste de pluie. Je ne prends pas de rechange car j'essaye de laver le plus possible là où je le peux. J'ai aussi quelques outils de réparation. Il existe deux types de courses, celles avec la route imposée et d'autres où tu dois relier les checkpoints en traçant toi même ta route"
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