"IL Y A EU DES HAUTS ET DES BAS MAIS JE N'AI JAMAIS RIEN LÂCHÉ"

Franck L'hostis est né il y a 32 ans à Nîmes, un 3 avril 1990. Installé avec sa famille à Manduel, où il touché ses premiers ballons, il est passé par les benjamins du Nîmes Olympique mais n'en garde pas un souvenir impérissable. C'est du côté du Stade Beaucairois qu'il va alors faire ses armes jusqu'à ses 18 ans. Deux mois du côté de Arles ou Michel Estevan l'a fait venir et direction Monaco pour lancer sa carrière. Une carrière qui va le mener dans sept clubs dont cinq en national. Dans cette division, de Martigues à Bourg Peronnas où il évolue depuis cet été, il est passé par Amiens, Le Puy et Orléans. Le temps de se donner quelques jours avant le début de la coupe du monde un chiffre rond de matchs. 200 et c'est loin d'être fini. Celui qui a gardé des attaches a Manduel par sa maman, qui y vit encore, et des amis qu'il a toujours fait avec moi un retour sur ces 200 matchs... Toujours avec le numéro 30 dans le dos.
JS30 : On va te surnommer Monsieur National, 200 matchs à ce niveau. Qu'est-ce que tu ressens ?
Franck Lhostis: C'est vrai que ça fait toujours plaisir. Après des années de carrière, je suis toujours là. Il y a eu des hauts et des bas mais je n'ai jamais rien lâché. Ça fait vraiment plaisir. Mon sérieux, mon travail et mon mental ont été récompensé. Je n'ai que 32 ans, mon corps est en forme, l'idée c'est vraiment de durer. Et pourquoi pas arriver à 300 matchs et à m'imposer en Ligue 2 avec mon club.
JS30 : Cette Ligue 2 justement, tu l'as connu 10 matchs avec Clermont, qu'est-ce qui t'a manqué pour franchir ce fameux cap et t'y imposer?
FL: Je sortais de 3 ans de National quand Clermont s'est présenté. Quelques jours après Corinne Diacre est nommée comme entraîneur. Je joue les dix premiers matchs puis je me casse un doigt. Je reviens mais sur le banc. Des le mois d'août, elle me dit qu'elle ne compte plus sur moi. Je n'ai pas pu m'exprimer comme je l'aurais voulu mais ce sont les aléas du foot. Certains coachs ont des préférences et font des choix. Moi, j'ai toujours fait le nécessaire mais je n'avais pas le profil recherché. Ma chance ne s'est pas représentée à Clermont, c'est dommage!
JS30 : Depuis Manduel, tu as pas mal bourlingué, c'est quelque chose que tu avais imaginé ou tu aurais aimé te poser à quelque part ?
FL: Cette question, je me la suis déjà posée. Une carrière dans le même club, ça doit être super sympa mais ça ne s'est jamais présenté pour moi. J'ai eu des opportunités pour évoluer ailleurs à chaque fois mais je n'aurais pas été contre le fait d'être le joueur d'un seul club. Finalement ça ne s'est pas présenté à moi et j'y ai trouvé du plaisir. C'est enrichissant. On se posera après ma carrière.
JS30: 200 matchs de National, quel est ton meilleur souvenir ?
FL: Je n'en ai pas particulièrement. Chaque saison, chaque match m'a apporté des choses. J'ai vu l'évolution de cette division. Maintenant elle est même télévisée et je suis content d'avoir participé à cette évolution.
                       Crédit photo : LPP Sport

JS30: On dit du National que c'est une division difficile, est-ce que ça te rend encore plus fier d'avoir réussi dans celle-ci ?
FL: Oui même si je ne réfléchis pas comme ça. C'est un championnat qui mérite d'être pro, notamment par son niveau. On voit chaque année des joueurs qui ont le niveau de jouer au-dessus. C'est un championnat qui mérite plus d'attention, qui est très difficile. Ma fierté, c'est d'avoir été régulier et d'avoir pu m'exprimer. J'espère que c'est un championnat qui deviendra rapidement pro à 100 %.
JS30 : Le Franck L'hostis actuel, quand il se retourne sur ses 200 matchs, qu'est-ce qu'il a envie de dire au petit Franck qui quittait Manduel pour le Nîmes Olympique puis pour le Stade Beaucairois ?
FL: D'y croire, comme je l'ai toujours fait. J'ai un parcours atypique car je suis rentré au centre de formation de Monaco à 18 ans. Avant cela, je me demandais si j'allais y arriver. Je lui dirai de continuer de travailler et de s'entraîner car on récolte les fruits du travail. C'est une fierté d'avoir réussi cela. Je lui dirai qu'un mois avant de partir à Monaco, je ramassais des abricots et je plantais des pieds de tomates pour me faire trois sous. C'est cette fraîcheur qui me caractérise qui a été une de mes forces.
JS30 : Actuellement tu joues à Bourg-en-Bresse, ça se passe comment ?
FL: Ça se passe très bien, c'est un club hyper bien structuré. C'est un club qui mériterait le niveau au-dessus. On a une belle équipe et je suis content d'évoluer ici. On veut tout faire pour grimper au classement. Ça ne dépend que de nous. 
JS30: Donc c'est reparti pour 200 matchs de plus ?
FL: Ah oui, je suis prêt. Je ne me fixe aucune limite, je fais les efforts pour durer. C'est un métier passion, un métier plaisir. Il y a quotidiennement des remises en question et je fais tout pour que mon corps, ma fraîcheur mentale soient là. L'idée, c'est de retrouver la Ligue 2 avec mon club. À nous de faire le job. Je suis quelqu'un qui ne se projette pas et qui vit chaque moment. Les choses arrivent si elle doit arriver. Je prends les moments comme ils viennent et je donne tout. C'est comme cela que j'ai toujours avancé.

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