"C'EST FONDATEUR POUR LES JEUX..."

Il a été incontestablement le sportif gardois du week-end. Baptiste Addis, 16 ans, a fait vibrer le Parnasse pendant trois jours et encore plus le dimanche lors de la finale face à Thomas Chirault ou tout s'est joué sur une flèche de barrage. Si il est né à Orléans Baptiste a grandi à Manduel, ou il a d'ailleurs tiré ses premières flèches. Depuis un an, lui qui a rejoint l'Arc Club de Nîmes, est l'archer qui monte dans la hiérarchie et pas seulement dans la hiérarchie nationale. 


JS30: Quelques jours après ce super week-end au World Archery de Nîmes, est-ce que tu te rends compte de ta performance ?
Baptiste Addis: Oui là, franchement je m'en rends compte. Sur le moment, je suis un compétiteur donc je me suis dit que j'étais passé à côté d'une victoire. Sur le coup, j'étais un peu déçu. Je me rends compte aussi que j'ai pris de l'ampleur notamment au niveau du public et des médias. Je suis globalement fier d'être allé en finale et là, quelques jours après, encore plus.
JS30: Qu'est-ce qui se passe dans ta tête au moment de cette finale ? C'est un World Archery...il se déroule chez toi à Nîmes ?
BA: Ça va, j'arrive à rester concentré. J'ai fait peu de finales donc j'ai une toute petite expérience mais je savais comment me préparer. C'était l'occasion de savoir si ma stratégie était bien en place. En fait, je me rends compte qu'il ne se passe pas énormément de choses dans ma tête, je suis assez concentré et j'essaye vraiment de prendre du plaisir. Après, ça se joue à pas grand-chose.
JS30: Qu'est-ce qui prime aujourd'hui, la déception de ne pas avoir gagné ou la satisfaction d'avoir réussi une telle performance ?
BA: Il y a pas de déception. Je sais que je me suis pas fait écraser en finale, j'ai pas pris un 6/0. En fait je n'aurais pas pu tirer plus de flèches que ce que j'ai fait. Et finalement, je repars avec la deuxième place, j'ai emmagasiné un max d'expérience. En plus c'était à domicile, il y avait beaucoup de spectateurs. C'est très fondateur pour les jeux.


JS30: Quelle a été la réaction de ton entourage après ce weekend ?
BA: Ils étaient tous très fier de moi. Faire ça à la maison, c'était super cool. C'est une des rares fois de la saison où ils peuvent me voir sur un tel tournoi donc ils étaient contents.
JS30: Tu te rends compte de ta progression en un an?
BA: C'est bien d'en parler. En février dernier, je n'étais pas connu. Mon entraîneur voyait mon niveau mais c'est pas parce qu'on est bon qu'on va finir champion à la fin. Tout s'est enchaîné, en 5 mois, on a pas le temps de se rendre compte. Nîmes, ça a encore accéléré le truc. Les médias viennent me voir, les gens me demandent des photos. Je commence à me rendre compte que je peux jouer avec les seniors et ça me plaît.
JS30: Quels sont tes objectifs maintenant ?
BA: Je suis très content d'avoir fait Nîmes et d'y avoir réussi une telle performance mais ce n'est qu'une étape pour moi. L'objectif numéro 1 de ma saison, ce sont les championnats du monde 2023 qui seront le dernier gros tournoi avant de Paris 2024. Je ne connais pas le niveau que j'aurais sur ces championnats du monde, je n'ai pas d'objectif précis mais je veux tout donner pour montrer qui je suis à tout le monde.
JS30: Dernière petite question, Paris 2024, c'est quelque chose auquel tu rêves ?
BA: J'en rêve pas la nuit, car je suis concentré pour ce qu'il y a à mettre en place pour y arriver. C'est en tout cas ce qui me fait me lever le matin. Pour tout te dire, il y a un an, je n'y pensais pas plus que ça. D'un autre côté, si je n'y vais pas cette fois, je sais aussi qu'il y en aura d'autres... 2028 et 2032. Mais aujourd'hui quand je me lève le matin, c'est forcément pour préparer cela.



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