LES TABAROT, UNE FAMILLE EN BLEU
Chez les Tabarot, le rugby est une histoire de famille...Et pourtant, ça n'est pas venu naturellement. Pierrot le papa n'était pas rugbyman et les trois enfants qu'il a eu avec Valérie, Yan, Laure et Luca ont eux commencé par le judo pour l'ainé et la boxe pour les jumeaux. Mais quand Yan s'y est mis du côté de leur Alès natal, la reste de la famille a suivi et s'est pris au jeu de l'ovalie. Il fait dire qu'à 24 ans, Yan, talonneur de formation, a été un bel exemple tant c'est allé assez vite pour lui. Formé au Rugby Club Alésien, où il va rester quatre ans, Yan va emprunter le parcours classique d'un rugbyman de la région, parcours que suivront entre autre Louis Foursans ou Kelian Boissier, à savoir un passage au Rugby Club Nîmois, en parallèle du pôle espoirs de Béziers, puis direction le Montpellier Hérault. C'est à ce moment que Yan va connaître la tunique bleue...de l'équipe de France. International U16 puis U17 et U18, il gravit très vite les échelons. Il décide alors de quitter l'Hérault pour Nevers, alors en ProD2. Mais au bout de deux ans dans la Nièvre, son contrat est cassé d'un commun accord. Retour dans le Sud sur les bords du Rhône à Châteaurenard mais après trois matchs, le Covid fait son apparition et le rugby, comme les autres sports, sont mis à l'arrêt. Après ce qui reste un très mauvais souvenir, il prolonge a Châteaurenard pour un an mais Dijon vient le récupérer assez vite dans la saison en tant que joker médical pour son équipe de Nationale. Mais décidément, il est trop attiré par le Sud et son soleil et c'est aujourd'hui a Hyères Carqueiranne en Nationale qu'il continue sa jolie carrière en ayant un regard protecteur sur son frère et sa soeur.
Des jumeaux, nés un 24 décembre 2003 à Alès..."et oui, chaque 24 décembre, ça me coûte un bras cette histoire" (Rires) me précise Yan. Des jumeaux Laure et Luca...qui ont donc commencé par la boxe. "Ce qui a beaucoup tiraillé mon frère, rajoute Yan, car il hésitait entre la boxe et le rugby ou il jouait pour le Rugby Club Cévenol. Mais je pense que quand il m'a vu jouer avec le maillot de l'équipe de France, ça l'a décidé". Alors Luca se lance à fond dans le rugby, emprunte le parcours de son frère. Après Alès, direction Nîmes puis de l'autre côté du Vidourle...jusqu'à ces sélections en équipe de France U20 pour le dernier tournoi des 6 nations.
Et puis, il y a Laure, au parcours complètement différent, qui commence, elle aussi, par la boxe avec succès, au point de devenir en 2014 championne du Languedoc-Roussillon. Mais le rugby la rattrape..."après nous avoir vu sur le terrain" rajoute Yan. Et tout va très vite pour elle, après six mois à Nîmes, direction Montpellier la aussi et très rapidement l'équipe Élite du MHR. Et puis, il y a ce début d'année 2023 et ce mois de mars ou Laure est sélectionnée en équipe de France U20. Finalement, elle ne sera pas prise pour le match mais la porte est entre ouverte et elle devrait bientôt y revenir. "Elle n'a pas été prise parce qu'elle a été présentée à droite alors qu'elle est gauchère" nous explique Yan.
Alors quand on lui pose la question quand à savoir si il est fier de sa sœur et de son frère, la voix de Yan tremblote un peu..."Bien sur, c'est énormément de fierté et encore plus car ils partaient de loin. Luca, petit, il était pas très bon, contrairement à moi (Rires). Sans me la raconter, j'étais plus talentueux que eux mais je n'étais pas sérieux. Eux, c'est des bosseurs. Laure, c'est pareil. C'est mérité car il y a beaucoup de travail derrière ces deux sélections". Un autre qui est très fier, c'est Pierrot le papa..."Papa, il était toujours présent, raconte Yan, Au judo, à la boxe, au rugby. Maman aussi était présente mais elle ne faisait pas les déplacements. Lui, il voulait vraiment nous mettre dans le sport. C'était très important. C'est notre meilleure critique, celui qui nous dit la vérité sur nos perfs même si ça blesse. Ce n'était pas un rugbyman mais il a beaucoup appris". Aujourd'hui c'est Yan qui donne quelques conseils aux jumeaux mais..."Moi je suis talonneur et pas pilier. A un moment donné, ils vont avoir plus d'expérience que moi et je ne pourrais plus leur en donner. Mais je serai très fier d'eux". Et tout laisse à penser qu'il n'a pas fini d'être fier d'eux.
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