"ON A VECU DES ÉMOTIONS INCROYABLES...ON VA GARDER CE SOUVENIR TOUTE NOTRE VIE!!!"
C'est l'histoire de onze joueuses de futsal dont sept gardoises du club du Futsal Marguerittois qui se sont envolees pour l'Argentine en ce début du mois de mars pour participer à la coupe du monde FIFUSA 2023. Seule nation européenne a prendre part à ce mondial, les bleues du Manager David Dubon ont fait mieux qu'il y a quatre ans où elles avaient terminé 10e. Cette fois, après une défaite inaugurale 3/0 face aux États-Unis et une autre logique 7/1 face aux futures championnes du monde Brésilienne, les partenaires de la Capitaine Marine Roussel se sont imposés 5/2 face au Chili. Le dernier match face a la Colombie se soldait par une défaite 4/0 et envoyé les bleues jouer le match pour la 7e place face au Mexique. Dernière confrontation qui se terminait par une victoire 7/1 avec un double de la Capi française et gardoise, qui est en interview pour nous raconter cette superbe aventure.
L’équipe de France avec celle du Brésil
JS30: Ça y est, bien rentré ? Le retour à la réalité est pas trop difficile ?
Marine Roussel: Complètement si. C'est très compliqué. Je sieste la nuit et je travaille la journée. L'horloge biologique est un peu dans le mal mais ça va vite rentrer dans l'ordre.
JS30: Vous êtes parties, la sélection française, avec sept gardoises. Parle-nous un peu de tes coéquipieres de Marguerittes ?
MR: Il y a d'abord les deux gardiennes, Gaëlle Bisson et Déborah Garcia. Il y a Cécilia Julian qui joue avec nous depuis un an et Loubna Fartassi qui est elle au club depuis quelques années. Et puis il y avait deux petites nouvelles, Pauline Dusz et Julia Maffre-Bogé. Plus bien sûr, Christophe Cariat notre sélectionneur et Murielle Kandel qui était notre intendante. En fait c'est une bande de copine, on est un peu une famille au niveau du club mais les autres qui formaient la fin du groupe, se sont bien fondue dans le moule. On a été un groupe hyper soudé, on a su faire les efforts les unes pour les autres...même quand ça allait mal.
JS30: C'est la première compétition où vous avez joué sans les historiques de la sélection, les Marine Magnier ou Élodie Lizzano entre autre. Ça fait quoi de jouer sans elles?
MR: Il y a forcément un manque car elles ont beaucoup d'expérience et de vécu. Le jeu est très développé là-bas et forcément elle nous aurait fait du bien si elles avaient été là. Elles nous ont envoyé des messages et elles nous ont conseillé à distance.
JS30: Raconte-nous un peu cette compétition ?
MR: On a joué cinq matchs, il y avait deux poules de cinq équipes et donc on a joué quatre matchs de poules et un de classement. On s'est déplacé de Posada à Obéra en passant par Puerto Rico, Wanda et Monte-Carlo. Le niveau était très élevé mais c'est quelque chose à laquelle je m'attendais vu que je regarde beaucoup le futsal à l'international. Il faut savoir que l'Amérique du Sud et l'Amérique latine ce sont le temple du futsal. Ils sont largement au-dessus de nous. C'est une religion là-bas, il y a des milliers de personnes dans les tribunes. C'est surprenant surtout pour un sport féminin.
JS30: Jouer le Brésil, ça a été un grand moment je suppose ?
MR: Complètement. Elles remportent le titre pour la deuxième fois consécutive et on a eu l'occasion de vivre avec elles à l'hôtel. Ce sont des professionnelles mais elle nous ont accordé beaucoup d'importance. C'est une équipe qui a un gros niveau, un jeu rodé et on a pas eu beaucoup la balle contre elles. Mais on a réussi à marquer sur un penalty et surtout un deuxième mi-temps on n'a pas encaissé de but. À ce moment-là on s'est dit qu'on avait réussi. Il y avait beaucoup de respect dans ce match et on a beaucoup appris de cette confrontation.
JS30: Quel bilan fais-tu de cette compétition ?
MR: C'était un rêve d'enfant. À 30 ans, je ne pensais pas jouer ce genre de compétition. Je ne voulais pas avoir de regrets et on en a pas eu, à part peut-être le premier match face aux États-Unis. Être la capitaine de l'équipe de France, c'était pour moi la cerise sur le gâteau. On a vécu des émotions incroyables et on va garder ce souvenir toute notre vie, c'est incroyable pour une équipe de futsal amateur. Je n'en retiens que du positif et je ne sais pas où je serai dans quatre ans donc j'en ai profité à fond et j'en profite encore d'ailleurs.
JS30: Maintenant, c'est retour au quotidien avec Marguerittes. Ça va pas être trop dur ?
MR: Non, même si le championnat a été restreint cette année, on a de belles échéances qui nous attendent et des équipes, qui nous ont battu la saison dernière, a battre. Et puis il va y avoir cette ligue des champions qu'on a jamais réussi à emporter.
JS30: Du coup, quels vont être les objectifs jusqu'à la fin de saison ?
MR: On espère conserver notre titre de champion de France et faire un résultat en Champions League.
Commentaires
Enregistrer un commentaire