"SANS UN PARNASSE EN FEU, CE SOIR, JE SUIS PAS SUR QU'ON AURAIT RÉUSSI A PASSER DEVANT CHARTRES"

A 35 ans et après un arrêt de carrière, Rémi Salou a replongé... Attaché à l'USAM Nîmes, le pivot de 35 ans n'a pu dire non quand David Tebib lui a proposé de rejouer, histoire de donner un coup de main à un poste ou le club Usamiste a perdu Hugo Kamtchop-Baril pour la fin de saison. Après un retour en N1 avec l'équipe réserve, Salou, comme ses coéquipiers l'appellent, a donc remis la tunique verte pour affronter...le PSG. A reprendre, autant reprendre contre ce qu'il se fait se fait de mieux en France. Puis hier soir, il a enchainé un second match face à Chartres. A la fin du match, c'est toujours avec beaucoup de lucidité qu'il revenait sur cette victoire. 

JS30: Avec l'expérience qui est la tienne, quelle analyse fais-tu de cette victoire? On est passé par tous les états?

Rémi Salou: Oui oui, ça a été un match compliqué au début, on a un peu pataugé en défense mais on a su aussi resté soudé. Je trouve qu'à aucun moment, on a lâché, on, s'est encouragé jusqu'au bout. On est revenu avec la volonté, en deuxième mi-temps d'avancer, de ne plus reculer sur les duels, de beaucoup plus communiquer entre nous. Ça nous a manqué en première mi-temps sur les glissements de pivots qui nous mettaient en difficulté. Et au fur et à mesure du match, on a fait un ou deux arrêts qui nous ont mis en confiance. Voila, on a réussi à passer devant, le public s'est enflammé. Ça fait du bien, les deux points étaient importants et c'était loin d'être gagné contre Chartres. 

JS30: C'est pas un peu dommage d'attendre d'être mené de cinq buts pour se transfigurer et retourner la situation...avec beaucoup de caractère?

RS: C'est vrai que la, on a une marge de progression qui est évidente sur ça. On a les solutions car je crois que l'on loupe 6 ou 7 tirs à 6 mètres, donc des immanquables, en première mi-temps. Si on les met, on est devant et la physionomie n'est pas la même. Il faut réfléchir sur ça car ce n'est pas la première fois que ça arrive. Je crois qu'il y a eu quelques antécédents. Donc on va travailler, la il y a la trêve, on a quinze jours pour préparer le prochain match et se pencher la dessus.

JS30: Comment tu expliques, pas ce changement d'attitude, mais vous fautes un bon début d'année à Aix et notamment contre Montpellier avec deux gros matches, mais que vous retombiez dans vos travers et que vous vous fassiez peur comme c'est un peu le cas ce soir?

RS: C'est les aléas des matches... On avait pris une valise à Paris et on avait à cœur de bien commencer le match. Après, c'est la confiance aussi, il y a des hauts et des bas. On a besoin de retrouver notre confiance, dans nos duels, dans notre défense, dans notre jeu qui s'effrite par moment. On voit qu'en restant solidaire, on a des bribes qui ressortent et nous permettent de remporter la victoire. 

JS30: Le Parnasse, ça aide dans des moments comme ça?

RS: C'est sur...ça pousse, ça met la pression à l'adversaire, le poids du ballon est pas le même pour eux, pour nous, il est plus léger. C'es hyper important, ça nous permet de nous transcender. On a besoin de ça et sans le public ce soir, je suis pas sur qu'on aurait réussi à passer devant. Merci à eux et on les attend pour les prochains matches au Parnasse. 

JS30: A titre perso, quelles sont tes premières sensations après l'annonce de ton retour?

RS: David (Tebib) m'a appelé. Il m'a proposé de finir la saison avec l'équipe et moi, j'ai tout de suite dit oui. C'était une évidence pour moi de dépanner les copains, avec toutes les blessures qui s'accumulaient. Après, moi j'en suis à ma deuxième semaine de prépa (Rires), je retrouve mes repères tranquillement, j'essaye d'aider au maximum, sur le banc, à l'entrainement. 5 minutes, 10 minutes, je m'ne fiche en fait, je suis avec eux et je vais essayer de les aider jusqu'au bout pour essayer de finir cette deuxième partie de saison. 

JS30: On t'a vu beaucoup leur parler...à -5 quand ça allait moins bien. C'est peut-être la que ton rôle va être le plus important? 

RS: Peu importe, ou on me mettra, je vais essayer d'apporter quelque chose. Un entraineur m'avait dit ça quand j'étais plus jeune...Il y a toujours quelque chose a faire sur un terrain, qu'on soit sur le 40/20 ou sur le banc, il y a toujours quelque chose à faire. A aider les copains, à porter de l'eau, à parler et échanger sur la stratégie. Moi je suis content, je suis la...

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