MARATHON DE PARIS 2023...MICOUD-DEVARIEUX, LES FLECHES VERTES
2h23'38" pour Thibaut Micoud et 2h28'31" pour Pierre Devarieux. Les deux coureurs de l'AATAC ne sont pas montés, le week-end dernier, à Paris pour rien. Et dire qu'une semaine avant, lors du 10 kilomètres de Garons, Pierre Devarieux ne savait pas si ils pourraient monter participer à cette édition 2023 du marathon de Paris. Alors, pour ne pas avoir fait toute cette préparation pour rien, il avait décidé qu'en cas de report de Paris, il irait user ses baskets sur les bords du Lac d'Annecy pour un marathon, la aussi. Mais finalement, Amaury Sport Organisation est parvenu à maintenir cette 46e édition. Et le duo a donc pu monter dans la capitale. Pour un succès, "une belle réussite de tous les deux, rajoute Thibaut Micoud, on a travaillé en totale collaboration. on l'a presque fait en duo ce marathon". Tout a commencé en Août, au moment où Pierre Devarieux est parti faire une petite prépa en Lozère avec son pote Vincent Boucena-Badon. 10 kilomètres, Championnat de France Ekiden...tout s'est enchaîné très vite. Pourtant, Pierre partait un peu dans l'inconnu, lui qui avait fait le marathon de Paris en 2018 mais qui en gardait un mauvais souvenir " je sortais des cross et je n'avais fait que deux semaines de prépa. J'avais très mal vécu ce marathon car j'avais souffert du début à la fin. Ça m'avait écœuré et je ne voulais plus en faire. Mais vu que je travaille chez Schneider, qui est le sponsor du Marathon de Paris, on a droit à deux dossards par personne. Le marathon de Paris a donc fait parti de mes objectifs de l'année, une année ou je veux battre tous mes records, je suis un compétiteur". Alors, pour ne pas faire les mêmes erreurs, il s'est documenté, à lu des livres pour savoir quoi faire, il s'est renseigné auprès de coureurs adeptes du marathon et il a arrangé ça à sa sauce. Dans un premier temps, c'est tout seul qu'il se lançait ce défi, au point en janvier de faire impasse sur les cross et de ne se consacrer qu'au marathon. Et puis Thibault s'est greffé et son pote de club lui a pris un dossard. "Au début, il voulait faire mon lièvre mais il s'est vite pris au jeu au point lui aussi de ne pas faire les cross cette année".
Alors les deux compères ne relâchent pas leurs efforts, s'entraînent chacun de leur côté la semaine avec un programme quasi commun et se retrouvent les week-ends pour des grosses périodes d'entraînement en Prairie à Alès. "On les a fait ensemble ces séances et Thibaut est encore plus méritant car il faisait des séances avec un mec qui visait 2h30 alors que lui à 2h25 dans les jambes". Mais Thibaut apprécie ce compagnon d'entraînement, lui qui va participer à son premier marathon, en plus à Paris chose exceptionnelle. Arrive enfin le jour de la course. Une course, qui comme le décrit Pierre, s'est passée comme dans un rêve avec beaucoup de plaisir et surtout "j'ai pu voir tous les monuments, contrairement à 2018 (Rires)". Et les bons moments sont là. Au 30e kilomètre, Thibaut se retrouve seul avec Mathieu Blanchard, deuxième de l'UTMB à qui il sert presque de lièvre..."et là, les caméras sont là pour lui et moi je suis là à côté. Et j'ai les cannes pour le suivre pendant quelques temps. Entre le 30 et 35e j'ai de supers sensations". Pierre, lui, aura la chance de courir avec Anaïs Quemener, la première française jusqu'au 15e ou 16e kilomètre, "il y avait tout un groupe avec elle et moi je me suis greffé à eux. Franchement c'est un super souvenir". Et puis il y a ces 8 derniers kilomètres ou Pierre est tout seul et et où les jambes me répondent encore "là je me suis impressionné tout seul. Je fais le deuxième semi dans le même temps que le premier alors que le parcours est plus dur sur la fin". Et puis c'est l'arrivée, la délivrance. De la joie et de la fierté et comme le dit Thibaut, se dire qu'on est marathonien et "que quand je regarde le classement, autour de moi, il n'y a que des pros. Je suis encore plus fier de me dire que même en bossant à côté, on peut se challenger". Viser 2h25 était peut-être ambitieux pour l'entourage de Thibaut, mais celui ci a conscience d'être resté assez prudent et d'en avoir encore sous la pédale. Avec un peu plus d'expérience il sait qu’il peut optimiser cette performance. Mais il a surtout vécu l'aboutissement d'une préparation débutée début janvier. Satisfaits par leurs courses, les deux coureurs de l'AATAC se sont donnés rendez-vous pour le semi-marathon de Nîmes le 1er mai. Sans objectif bien précis car ils verront comment leur corps auront récupéré. Mais surtout, sur le prochain Marvejols-Mende avec l'idée de ne pas aller faire un seul chrono mais bien deux...ensemble!!!
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